Lieu: MIAC – Castillo de San José, salle d’exposition temporaire
Horaires: de 10h00 à 20h00
Jusqu’en octobre 2018
Prix: 4 € (accès à l’entrée MIAC – Musée international d’art contemporain)
Commissaires: Gilberto González et Néstor Delgado.
Artistes: Jonas Mekas, Tamar Guimaraes, Irene de Andrés.
Dans les années 60 au 20ième siècle le monde a été totalement reconstruit après la deuxième Guerre Mondiale. La première génération qui est née après la fin de la bataille commence à s’incorporer à la vie publique et tous les budgets liés à la démocratie sociale paraissent ne pas être suffisants pour maintenir la société en cohésion. La confrontation avec le système communiste appelé Bloc de l’Est; la peur de l’holocauste nucléaire; l’anachronique durabilité du colonialisme européen, spécialement en Afrique; les conflits gelés au niveau social, racial et culturel apparemment inévitables qui d’un extrême à un autre ravagent l’Amérique; une économie qui, paradoxalement, se développe globalement et une combinaison étrange de foi et méfiance à parties égales dans le processus technologique, paraissent dessiner un monde qui, pour la première fois, se trouve au bord de la destruction totale.
Dans ce panorama, ou précisément pour lui, le tourisme émerge comme un phénomène industriel, car rien ne peut se comprendre hors du cycle de production, mais aussi pour le besoin d’appliquer un baume à une existence frénétique et avide pour se désidéologiser. Le tourisme se convertit donc en un espace de délai de la conscience qui requiert une conception en accord avec cette expérience. Ce qu’on appelle le Style International est probablement l’allié parfait. Héritier de la Bauhaus, il assume le besoin de transcender le vernaculaire, étant suffisamment hygiénique pour créer des solutions efficaces en accord avec le rêve de la modernité. Cependant, le besoin de transférer le vernaculaire, étant suffisamment hygiénique pour créer des solutions efficaces en accord avec la rêve de la modernité. Pourtant, le besoin de transfert oblige à un deuxième tournant, créer des espaces fenêtres capables de montrer le territoire, mais sans faire une incursion excessive qui gêne la réalité, juste ce qu’il faut pour qu’il soit évident pour le spectateur que tous les lieux ne sont pas pareils.
All tomorrow´s parties ne se montre pas seulement comme la deuxième partie d’Histoire d’un incident, l’exposition que le MIAC a inauguré en juillet 2017, mais peut-être, à contretemps, avec le germe de celle-ci. Si dans celle-ci, la friction de l’incommodité et l’adaptation du tissu culturel à une nouvelle situation politique à partir des années 70, dans celle-ci nous nous centrons sur la période antérieure pendant les années 60, qui explique d’une certaine façon ce qui va arriver. De la même manière, cette exposition offre une réflexion sur un nouveau signe du temps dans lequel les spectateurs font partie eux-mêmes du spectacle. Cette idée est extrapolable à l’art et toutes les manifestations qui dans les années 60 ont rompu la frontalité existante entre le spectateur et l’œuvre, créant une situation enveloppante dans laquelle tout passe à faire partie d’une expérience. Cette transformation a eu lieu dans le programme politique des néo-avant-gardes, même si le cynisme est spécialement significatif en fusionnant avec l’espace ludique et la production en chaîne. En trouvant son expression maximum en discothèque, l’expérience artistique se fête à travers une fête qui déguise l’annulation du futur. Dans cet espace, les échos du mannequin et chanteur Nico résonnent et son refrain “Quelle robe mettra la pauvre fille dans toutes les fêtes du futur?”